Ferme Ty R’nao

Ferme Ty R’nao
Céréales, pailles, viande : tout se transforme, rien ne se perd !
Voici ce que Jérémy vous propose :
- De la farine et des pattes de céréales
- Des bottes de paille,
- De la viande de veau et de bœuf
- Petit conditionnement pour élevage domestique, aliments basse cour
Pour mieux connaître le maître des lieux, voici un entretien de Jérémy parut dans le Ouest-France. Cet article explique très bien ses motivations et ses valeurs.
Du plus loin qu'il s'en souvienne, il a toujours eu cette idée en tête. Devenir agriculteur, ou plutôt paysan. Mais Jérémy Renaud est aussi du genre aventurier avec la bougeotte. Alors, avant de s'installer à Sainte-Anne-sur-Vilaine en 2014, il est allé voir ailleurs. D'autres pays, d'autres agriculteurs, d'autres techniques. « Il y a une vingtaine d'années, ayant juste mon DUT agronomie, je ne me voyais pas aller donner des conseils aux agriculteurs », explique le paysan, qui a aujourd'hui 40 ans.
Il part alors travailler aux Pays-Bas et au Canada dans des fermes laitières. Puis au Burkina Faso où il est chargé, en tant que bénévole au sein d'une organisation paysanne, de mettre en place des périmètres maraîchers et de favoriser les échanges entre paysans.
Jérémy Renaud reprend ensuite ses études d'évaluation de projets agricoles à Rennes. « Je voulais absolument obtenir un bac +5 pour avoir plus d'opportunités et des connaissances très pointues en agronomie pour une future installation en bio... » Après un mémoire sur les impacts des projets agricoles au Cambodge, le jeune homme s'établit finalement en France. « Je me suis dit qu'il y avait déjà beaucoup de choses à faire ici... »
De l'autre côté du champ
Il travaille alors à l'accompagnement des agriculteurs, dans le Morbihan, puis en Loire-Atlantique. « Au bout d'un moment, accompagner les projets des autres donne envie d'en faire autant », sourit-il. Ayant racheté quelques années plus tôt la maison (mais pas les terres) de son grand-père, éleveur et céréalier jusque dans les années 1990, à Sainte-Anne-sur-Vilaine, Jérémy décide de se lancer. De passer de l'autre côté du champ... « Montrer que deux générations après, on peut encore vivre sur une petite ferme. » Il est alors accompagné par la Coopérative d'installation en agriculture paysanne, qui vise à aider les porteurs de projets en Bretagne et Pays de la Loire (par des formations, des stages et une aide financière notamment).
Les vaches fertilisent les champs
Jérémy Renaud reconfigure les lieux et sème ses « céréales issues de semences paysannes » sur 20 ha. Des variétés anciennes (lire ci-dessous) comme le blé Poulard, le blé de Sainte-Anne, le sarrasin petit gris ou encore l'amidonnier. « Une céréale déjà cultivée dans l'empire romain, très riche en fibres et magnésium », précise-t-il. Avec l'aide d'un pastier finistérien, il en transforme certaines en pâtes sèches. Les autres deviennent farines, grâce au moulin d'un ami de Lohéac.
« L'idée serait ensuite, un peu plus tard, d'investir dans un bâtiment dédié à la meunerie. » Le tout est vendu en circuit court. « À des prix abordables, pour que chacun ait accès au bio. »
Et ce n'est pas tout, puisque Jérémy Renaud est aussi éleveur. « Au début, je n'envisageais pas d'élever des animaux mais en fait ici, nous sommes sur de la roche et du schiste, il y a donc un fort besoin en matières organiques. » Sur 15 autres hectares, paissent donc tranquillement une douzaine de vaches allaitantes qui fertilisent les champs. « Ce sont des vaches de race armoricaine, une race ancienne rustique, qui a failli disparaître dans les années 1980 et qui est appréciée pour sa viande persillée. » Toujours dans l'idée de ne pas appauvrir et de préserver la biodiversité.
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